Dimanche 17 juillet 2011 - Luz-Saint-Sauveur --> Pont de la Gaubie
Nous nous réveillons tôt dans notre hôtel de luxe à Lourdes alors que dehors tombent des trombes d'eau... Le petit déjeuner n'est servi qu'à 8h à l'hôtel, nous partons donc directement en direction de la gare routière. Il pleut énormément et Augu n'a qu'un K-way... Nous arrivons auprès d'un car et demandons au conducteur 4 billets pour Luz-Saint-Sauveur avant qu'il nous dise que son car ne va pas dans cette direction là mais que le prochain pour Luz est à 9h30! Génial! Il ne nous reste plus qu'à prendre un petit déjeuner au buffet de la gare.
Nous commandons 4 gros petits déjeuners (un expresso ne peut pas être remplacé par un gros chocolat chaud dans le menu Augu, ce n'est pas la même chose!). Nous montons enfin dans le car qui fait plusieurs arrêts, qui se retrouve coincé dans un village parce qu'il y a des animations et qui nous dépose finalement sur la place principale de Luz. Nous allons directement à l'Intersport (qui était fort heureusement ouvert un dimanche matin!) pour acheter un poncho pour Augu, un bonnet pour François et un autre K-way pour moi.
Sur cette photo vous pouvez admirer le fameux jogging d'Augu, à savoir le "pantalon suisse" (ou pantalon multifonctions) faisant office de pyjama, de K-way pour les jambes, d'outil pour ramasser les crottins de vaches, moutons et autres habitants des montagnes et accessoirement de pantalon pour tous les jours...
Nous avons beaucoup de chance, la pluie cesse enfin lorsque nous nous mettons en route vers le départ du GR 10! Nous remplissons nos gourdes avant de commencer la montée dans la forêt (et quelle montée!!).
Nous entamons donc la montée vers Barèges (village que nous ne verrons arriver que tard dans l'après-midi!). Nous commençons par une énorme montée bien difficile où nous rencontrons des tonnes et des tonnes de limaces "made in Pyrénées", ces bestioles nous suivront tout au long de notre périple dès que nous traverserons une zone humide "ATTENTION, limace".
Nous nous arrêtons aux alentours de midi, terrassés par la faim... Nous sommes déjà trempés (il ne pleut plus mais nous avons marché dans la fôret toute mouillée!) et le froid se fait sentir dès le début de la pause mais qu'est ce que la vue est belle... Nous commençons notre longue semaine de pique-niques identiques: Chorizo (erreur au supermarché, au lieu du saucisson nous avons du chorizo), pain de mie aux céréales avec mayo et jambon de Bayonne, barre de céréales et compote!
Après avoir rempli nos estomacs nous repartons et cueillons des fraises des bois et des framboises (tout en faisant attention à l'échinococcose, Fran refusera d'ailleurs d'en manger). Une première pause pour "besoins naturels" s'impose et c'est surement celle dont on se souviendra le plus: Augu trouve le moyen d'oublier le rouleau de papier toilette sur une branche d'arbre et de s'en rendre compte 1h après être reparti...
Nous rencontrons sur le chemin une petite carcasse de mouton et nous empruntons une longue piste pastorale qui se révèlera d'ailleurs être une erreur de chemin (nous nous sommes trompés à une bifurcation mais avons réussi à retomber sur nos pattes!). Ce petit écart au GR10 nous fera l'occasion de rencontrer un gros troupeau de vaches barrant le chemin...Les garçons sont tout aussi peureux que moi et personne n'ose avancer pour les faire déguerpir. C'est finalement AUgu et François qui se jettent dans la geule du loup, pour finalement se rendre compte que les vaches ont encore plus peur que nous...!
Nous rejoignons le Gué du Bolou, faisons un grand V un peu frustrant sur un chemin puis continuons. Nous ne voyons pas Barèges arriver et l'heure tourne. Greg commence à fatiguer, son sac est lourd. Les garçons trouvent des bâtons de marche que nous garderons tout au long de la rando et même jusqu'à Angers où ils ne servent à rien...
Nous arrivons enfin aux thermes de Barèges (où les gens se prélassent dans des jacuzzi...), remplissons les gourdes et repartons pour la dernière partie de la journée. La sortie de Barèges emprunte une ENORME côte qui me fait vite souffrir. Je commence à avoir très mal au niveau des adducteurs de la jambe droite et les garçons sont obligés de se partager mes affaires pour alléger mon sac...
Nous rejoignons le parking de Tournaboup avec les gares de télésiège et montons encore jusqu'au jardin botanique du Tourmalet et au pont de la Gaubie où nous devons passer la nuit. Greg n'en peut plus et attend que nous trouvions un endroit pour planter la tente. Grâce à l'aide du gardien du jardin, nous nous installons au pied de la seule maison des alentours. Nous dégageons le terrain miné par différentes bouses de vaches et nous nous installons. Une bonne soupe chaude, un bon plat de pâtes (le pesto rosso, ça pèse lourd) et ça va mieux! C'est à ce moment que nous nous rendons compte qu'Augu n'a apporté ni verre ni assiette ni bol, qu'il n'a pas jugé utiles pour une semaine de rando. Heureusement François accepte de partager avec lui toutes ses gamelles...
Après avoir fait la vaisselle et une toilette rapide dans un torrent à -10°c, nous allons nous coucher... Il est 20h30, nous sommes crevés mais la journée était super!
La nuit sera fraîche mais bien réparatrice...
